Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Sylviel
Sylviel
Publicité
Sylviel
Archives
Visiteurs
Depuis la création 6 260
27 novembre 2011

Un parfum de Grèce...

De retour d'une escapade en Grèce, les souvenirs de ce voyage se sont agencés de cette façon. à vous d'apprécier... ou pas. Merci de me livrer votre ressenti. Sylvie Le Drogoff

J’aime les fées aux grands pieds, surtout les malignes qui se plaisent à jouer des tours aux dieux de l’Olympe, des pieds de nez à faire se redresser Hellas.

Ce matin, Mélusine a rendez-vous dans le théâtre de Dionysos. Née d’Echina, celle à la queue de serpent et aux ailes de chauve-souris, l’héritage est léger, petits petons menus, port de tête mutin, allure aérienne et insolente. Difficile d’emboîter le pas de cette fée-là. Et c’est de ce pas pressé qu’elle circule, alerte et toge vêtue, dans les allées d’Athênai, laissant derrière elle sa senteur d’été, quand soudain, mue par quelques forces divines, d’une simple enjambée,  elle se retrouve sur les rivages bleutés de Vravrona, à l’écoute du chant de l’eau, dans un brouillard de mer. D’habitude, c’est son parfum d’automne que l’on reconnaît, quand d’un coup de vent brutal, un souffle aquilin la perche au sommet d’un olivier aux couleurs infinies. Quelle est belle notre Mélusine, ainsi toute effarée ! Aussi belle que lorsque, drapée dans sa capeline de fils mystères, elle affronte les affres de l’hiver. Respirer la fraîcheur de son arôme est captivant. Mais c’est aux portes du printemps, quand elle frappe le sol de son pied encore tout engourdi de gel, qu’elle est la plus surprenante. Un émerveillement de la voir sautiller, un pas à l’endroit, l’autre à l’envers, parmi les herbes claires, en bordure du sous-bois ! Sa fragrance sans âge est une offrande vive, intarissable fontaine de jouvence.

Zeus, l’aigle foudroyant, a cru bon de s’approcher, vous pensez, sandales boueuses aux pieds, l’imbattable ne se méfie de rien. Face à notre bâtisseuse de nuit, il a cédé, le pauvre béta, emporté par ses sens exacerbés !

Depuis, là-haut, perdure un grand désordre, fait de brouilles, de meurtres, de crimes, d’adultères, d’amours incestueuses, de frasques en tout genre. Un joyeux bazar que Mélusine contemple, amusée, ses petons au chaud dans des cothurnes pourpres aux lanières savamment entrecroisées autour de sa cheville pimpante. S.LD

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité